Même si le nom ne vous dit rien, vous avez forcément déjà entendu parler de l’échelle de Richter. Charles Francis Richter était un sismologue américain ayant créé en 1935 une échelle portant son nom, une échelle mesurant l’énergie dégagée par un séisme.
Un séisme, ou tremblement de terre, est une vibration du sol. C’est tout. Mais quand on en arrive à utiliser l’échelle de Richter, c’est qu’on se trouve fasse à un bon tremblement de terre.. Voyez par vous-même cette échelle !

Qu’est-ce qui provoque un séisme ?
Si vous avez passé le lycée, vous dervriez connaitre la réponse à cette question.. Mais pensons au jeune public, et une piqûre de rappel ne peut pas faire de mal..

La Terre est une sorte de gigantesque bazar : on peut la découper en plusieurs couches d’épaisseurs différentes, de températures différentes, de densités différentes, mais surtout, qui bougent les unes par rapport aux autres ! Les deux couches qui nous intéressent pour les tremblements de terre sont la lithosphère (+/- 100 km d’épaisseur en partant de la surface) et l’asthénosphère (lithosphère + les 500 km de profondeur suivants).
Dans l’asthénosphère, il fait suffisamment chaud pour que les roches fondent et puissent se déplacer. Mais surtout, la température n’est pas la même partout.. Les roches asthénosphériques prochent su centre de la Terre sont plus chaudes et donc moins denses que les autres et vont pouvoir remonter vers la lithosphère. En remontant, elles se refroidissent doucement, deviennent plus denses et vont redescendre vers le centre de la Terre après avoir été poussées un peu sur les côtés. Et caetera, et caetera, c’est le cercle de la roche asthénosphérique (ce mot est bien trop long pour comprendre la référence au Roi Lion. Bref.).

Hors, comme la lithosphère (ou croûte terrestre) est partagée en plaques (une douzaine sur toute la surface de la Terre), celles-ci peuvent se déplacer grâce au mouvement de la roche asthénosphérique (j’adore ce mot) liquide mais visqueuse (comme du miel). On va ainsi trouver des zones d’accrétion (où la roche chaude remonte, donc où deux plaques s’écartent) et des zones de subduction (qui nous intéressent beaucoup plus).
Dans les zones de subduction, on a deux possibilités : soit les deux plaques se rentrent dedans, aucune ne prend vraiment le dessus sur l’autre et on forme une chaîne de montagnes gigantesques, soit une des plaques va s’enfoncer dans l’asthénosphère pour ne laisser en surface qu’une seule plaque. Et généralement, ce cas de figure se présente lorsque que les deux plaques en question sont une plaque océanique, plus dense, et une plaque continentale, moins dense. Cette dernière va alors rester en surface. Mais quand on frotte deux couches rocheuses l’une contre l’autre, même à la vitesse vertigineuse de quelques centimètres par an, ça accroche. La roche va alors emmagasiner l’énergie produite par le frottement, jusqu’au point de rupture.. Et lorsque ça arrive, la roche va tout simplement craquer et créer une vibration. Vous l’aurez deviné, c’est un tremblement de terre.
C’est pour cela que certaines zones sont plus touchées que d’autres par les séismes. En France et en Belgique, on est plutôt tranquille car la séparation de plaques la plus proche se trouve au fond de la Mer Méditerranée. Mais l’Islande, par exemple, est une île très volcanique et souvent sujette aux séismes car elle est coupée en deux par une zone d’accrétion. Pour parler d’une zone de subduction, on peut parler du Japon, sous lequel va fondre la plaque Pacifique, créant donc (tous en choeur) volcans et séismes. Ces deux zones sont souvent près des épicentres des séismes, l’endroit où la roche a rompu, l’endroit où la vibration a été créée. Plus vous vous éloignerez de cet endroit (l’épicentre, pas l’Islande ni le Japon), moins vous sentirez les vibrations du sol. Mais si le séisme est de plus grande magnitude, il sera senti à plus grande distance..

Et puisqu’on parle de magnitude..
Le secret de l’échelle..
Vous l’avez vu plus haut, cette magnifique échelle qu’est l’échelle de Richter comporte 9 niveaux. Entre chaque niveau, la force du séisme diminue ou augmente d’un facteur 10. Mais n’y a-t-il vraiment que 9 niveaux ?
Si je pose la question, vous savez évidemment que la réponse sera « non ». Comme pour l’échelle de magnitude des étoiles (qui mesure leur luminosité depuis le sol terrestre), il existe des niveaux dans le positif ET dans le négatif. Si on voit souvent l’échelle de Richter et ses niveaux de 1 à 9, ils n’en sont pas pour autant la limite. Des tremblements de terre de magnitude supérieure à 10 altèreraient la Terre (voire la détruirait) mais ceux de magnitude négative.. ils ne sont même pas perceptibles à 1 mètre. Faisons ensemble le tour de ce bas d’échelle qui semble inutile (imaginez que vous êtes assis par terre chez vous) :
- Magnitude 0 : une équipe de rugbymen qui fonce dans le mur de la maison du voisin (rappelez-vous qu’on parle ici de sentir la vibration du sol uniquement)
- Magnitude -1 : un seul des joueurs fonce dans un de vos arbres
- Magnitude -2 : un chat tombant d’un meuble type buffet
- Magnitude -3 : le dit chat qui fait tomber votre téléphone de la table de chevet (pas cool)
- Magnitude -4 : une pièce de 10 centimes tombant du dos d’un chien (que faisait cette pièce ?)
- Magnitude -5 : une touche appuyée sur un clavier mécanique (sauf si vous êtes un bourrin, comme moi)
- Magnitude -6 : une touche appuyée sur un MacBook Air (nous n’avons pas les mêmes valeurs)
- Magnitude -7 : une plume tombant sur le sol
- Magnitude -8 : un grain de sable tombant dans la partie basse d’un sablier
et toujours moins fort jusqu’au bas de l’échelle : la MAGNITUDE -15 ! L’équivalent.. d’un grain de poussière se déposant sur une table.
Et la fourmi qui tombe de la Tour Eiffel, vous la mettriez où vous ?
Sources :
- « Et si…?« , Randall Munroe
- Ca m’intéresse
- Wikipédia
- Futura-Sciences