Evidemment, je n’allais pas vous laisser sans un article sur notre mondialement (sisi) connue et très chère Patrique, mascotte incontournable de Sciences Inutiles.

Classification scientifique, habitat naturel, bref la base
L’Axolotl ou Ambystoma Mexicanum est un amphibien comme les grenouilles ou les crapauds. Enfin, un très lointain cousin en fait si on regarde l’arbre phylogénétique des Lissamphibiens (plus globalement les amphibiens). L’Axolotl est clairement plus près des salamandres que de n’importe quelle grenouille. Mais ils partagent quand même leur caractéristique principale, celle à laquelle on pense en premier lorsqu’on parle d’amphibiens : l’évolution d’un individu. L’Axolotl va suivre lui aussi le cycle œuf-larve-adulte, mais on y reviendra plus tard.

L’Axolotl est une espèce endémique des lacs volcaniques du Mexique. Autrement dit, à l’état sauvage, vous ne le trouverez que là-bas. Et d’ailleurs, les Axolotls sauvages ne ressemblent pas à Patrique. En fait, il existe pleins de couleurs différentes pour les Axolotls :






Vous aussi collectionner vos Axolotos shinys ! Et chacun à son propre nom : doré, leucistique.. Mais dans la nature, notre copain larvaire est noir, de manière à se camoufler plus facilement sur les pierres volcaniques au fond du lac qui sont elles aussi noires. Les autres couleurs se sont en réalité développées sur les Axolotls d’élevage ou de laboratoire.
Si vous décidez d’élever des Axolotls, déjà préparez-vous car c’est un animal très fragile mais surtout vous ne pouvez normalement acheté que des leucistiques. Les Axolotls étant en danger critique d’extinction à cause de la pollution de leurs lacs, on n’a plus le droit de les capturer pour les élever chez soi.
Pour plus d’informations et de détails sur la vie des Axolotls, je vous invite à aller sur axolotl-passion qui est une référence pour les amateurs et éleveurs.
Les particularités de l’Axolotl
Puisqu’on parlait de laboratoire, parlons de la caractéristique axolotienne la plus intéressante pour les chercheurs : ces petites bêtes peuvent régénérer membres et organes endommagés. Une patte coupée ? Osef, c’est l’histoire d’un mois ou deux. Et avec Patrique chez moi, j’ai pu remarquer que dans le cas des branchies, celles-ci repoussaient encore plus grandes qu’avant ! Forcément, les chercheurs ont décodé le génome de l’Axolotl et y cherche le gène réparateur dans le but d’un jour le greffer sur les humains.
Mais évidemment la caractéristique principale des Axolotls est leur capacité à pouvoir vivre toute leur vie et à pouvoir se reproduire à l’état larvaire.



Patrique telle que vous la voyez sur ces photos est à l’état larvaire ! On pourrait la croire adulte parce qu’elle a grandi et grossi, mais pas du tout ! Comme leurs lointaines cousines grenouilles, à l’état adulte, les Axolotls peuvent sortir de l’eau pour vivre en surface. Yuki, ici présente, montre très bien les différences remarquables entre larve et adulte. Déjà, un adulte n’a plus forcément de branchies puisqu’il respire par ses narines déjà présentes à l’état larvaire (si si, regardez bien). Le voile normalement de part et d’autre de sa queue disparait aussi. Enfin, sa peau se durcit pour mieux protéger l’animal. Mieux, mais pas parfaitement. A cause de son passage à l’âge adulte, la capacité d’un Axolotl à se soigner et se réparer devient beaucoup moins efficace et la pauvre bête voit alors son espérance de vie passer de 20 ans à 2. D’où ma non-volonté de faire sortir Patrique de l’eau.
Autre particularité rigolote mais osef que vous connaissez déjà si vous lisez les légendes des images, c’est la différence entre doigts à l’avant et doigts à l’arrière. Ce sont les mêmes mais l’Axolotl n’a que 4 doigts par patte à l’avant et 5 à l’arrière. Pourquoi ? Aucune idée..
Ne parlez plus de caractère de chien, mais d’Axolotl
La première chose que j’ai remarqué avec Patrique, c’est qu’elle est nocturne. L’Axolotl va se cacher et dormir toute la journée pour se réveiller en soirée et commencer à chasser. Et clairement la vie d’un Axolotl se résume à ça : manger et dormir. Quitte à manger la patte du voisin qui passerait par là (l’Axolotl est carnivore avant d’être cannibal) ou le doigt qui lui donne à manger. Et on passe à ce qui caractérise le plus un Axolotl selon moi : c’est con comme un balai.
Patrique est la pire chasseuse que j’ai jamais vu ! Un temps de réaction de 20 minutes (on dirait un temps de latence dû à un problème de co), un champ de vision et une vision périphérique plus que discutable, c’est à se demander comment il survit dans la nature.. Mais ça c’est vrai pour des cibles mouvantes.
Pour chasser des cibles immobiles au sol (comme ses boulettes tombées par exemple), Mademoiselle n’a ni flair ni radar mais une technique bien à elle. Elle va se déplacer partout où elle peut en collant sa tête sur le sable. Si elle sent quelque chose de plus petit que son museau qui bouge en tapant dedans, elle va s’arrêter, voir si ça bouge, puis le gober. Parce que oui, l’Axolotl a des dents mais ça ne sert qu’à déchirer des vers par exemple qui seraient trop longs pour être avalés en une fois. Et une fois la cible gobée, elle continue son chemin et cherche d’autres choses à manger.
En résumé :
- L’Axolotl est un amphibien et non un poisson
- Il est en danger critique d’extinction dans son milieu naturel mais est élevé en laboratoire ou chez des particuliers
- Il vit dans l’eau à l’état larvaire et hors de l’eau à l’état adulte
- Il est le seul amphibien capable de se reproduire à l’état larvaire
- Il est capable de régénérer ses membres arrachés ou organes abîmés
- C’est pas un rapide, physiquement et mentalement
- C’est trop mignon

Special thanks :
In English please for the handsome @lifewithaxolotls who agree to let me use her pictures <3 Follow her on Instagram for more Axolotls and other cute animals (and she is really nice)