Quand tu penses tout savoir de l’évolution des espèces et des caractéristiques qui pourraient augmenter la survie d’une espèce, la nature est toujours là pour faire un gros doigt à la logique. Oiseaux qui ne volent pas, poissons qui ne nagent pas, superorganismes.. Je vous jure qu’il y en a un bon paquet ! Voici donc le florilège de ces espèces hors du commun selon Sciences Inutiles (et non on ne parlera pas de Patrique !) :
Le Fugu
Le genre des Takifugu (ou Fugu dans le langage courant) rassemble des poissons qui sont surtout connus pour leur toxicité. Très connu dans la culture japonaise, le poisson-globe est un met d’exception qu’il faut savoir cuisiner, sous peine d’y laisser sa vie. Mais ici ce n’est pas ce qui nous intéresse. La première chose qu’on entend décrit comme « curieux » dans le règne animal, ce sont en général les parades nuptiales. Et le fugu a une manière très particulière d’appeler sa belle à lui.
Une semaine pendant laquelle ce petit poisson d’une douzaine de centimètres va travailler 24 heures sur 24 pour réaliser son chef d’oeuvre. Et tout est parfait jusque dans les moindres détails : il retaille chaque ligne du dessin au besoin, il pose un coquillage sur chaque sommet du dessin et vérifie même que rien ne traîne au milieu de ce dessin de 2 mètres d’envergure. Un travail de chef.
Le Requin-Chabot Ocellé
Lui je l’aime bien. Le voir en vidéo est assez comique, et j’avoue m’être moquée de lui.. Le seul requin au monde vivant en partie hors de l’eau, c’est lui, le Requin-Chabot Ocellé.

Aussi appelé « requin marcheur », ce petit requin d’1m10 vit surtout dans les récifs coralliens peu profonds du Pacifique Ouest. Quand la mer se retire, plutôt que de s’éloigner des côtes avec la mer, le requin-chabot ocellé préfère se mettre en apnée sur la terre ferme pour éviter d’être mangé.
Ces cousins plus grands requins n’auront aucune hésitation à le manger si il s’aventurait au-delà de son récif corallien.. Il préfère donc y rester quelques heures, à marcher sur les roches hors de l’eau mais tout en gardant une couche d’eau en guise de protection au soleil. Quand je vous dis qu’on se demande comment certaines espèces survivent..
Le Labre à Tête de Mouton
Voilà un poisson pas beau du tout et qui ne ressemble pas du tout à un mouton.. Ce gros poisson des mers nord-asiatiques est une étrangeté pour sa différenciation sexuelle. Pour beaucoup d’espèces animales et même végétales, le sexe de l’individu est déterminé avant sa naissance. Ici, la différenciation se fait avec l’âge. De 3 à 6 ans, tous les labres à tête de mouton atteignent leur maturité sexuelle de femelle. Vers 10 ans (?), toutes les femelles entament leur métamorphose pour devenir de beaux et vigoureux mâles (avec une énorme bosse sur la tête). Mais comme il ne peut y avoir qu’un mâle dominant (on ne change pas la patriarcat), le nouveau mâle se bat avec l’actuel mâle dominant pour essayer de lui piquer sa place. Et le perdant est exclu de la « colonie ». Joie.

« Bon les poissons c’est sympa, mais t’as pas autre chose ? »
Bon, écoutons les complaintes de notre cher Docteur et allons un peu voir autre chose..
Pando
Si vous aviez suivi les quelques SI Express sortis, alors ce nom ne vous est pas inconnu. Le plus grand superorganisme vivant, c’est lui. C’est un peuplier faux-tremble qui a investi les forêts de l’Utah. Enfin, un peuplier, mais constitué de plus de 40 000 troncs..
« Lol, elle sait pas compter. 40 000 troncs ça fait 40 000 arbres. EN plus, elle parle du monde animal mais ça c’est des arbres. Lol. La conne. »
CHUUUUUUUUT. Mais c’est vrai, si ces 40 000 troncs sont différents. Eux constituent des clones parfaits et reliés entre eux. Comme nos cellules qui possèdent le même patrimoine génétique et qui forment l’organisme que nous sommes.

Si Pando existe, pourquoi n’y en a-t-il pas d’autres comme lui ? D’autres superorganismes ? Peut-être, mais beaucoup de zones forestières nous sont encore inconnues.. (coucou l’Amazonie !) En attendant, on a déjà beaucoup de mal à comprendre Pando.. Pourquoi en est-il arrivé à se cloner plutôt qu’à se reproduire de manière « normale » (pollen, fleurs, abeilles) ? Quel âge a-t-il ? Donc depuis quand se reproduit-il de cette manière ? Est-il vraiment immortel (même si les anciens arbres meurent, de nouveau seront créés) ? Est-ce qu’on peut vraiment le caractériser de superorganisme ? N’est-ce pas plutôt une super colonie d’organismes ? Dans ce cas sommes-nous un organisme ou une colonie d’organismes ? A tout ça, la communauté scientifique se met d’accord sur un :

Le Tatou Tronqué
Un autre gros doigt du monde à la logique : un tatou qui ressemble à un nigiri. Voilà donc le tout petit et tout choupi Tatou Tronqué.

Regardez-moi ce petit mammifère trop mignon ! Qui est-ce qui ressemble à de la bouffe ? C’est toi ? Oui c’est toi ! Oui c’est.. Quoi ? Un comportement étrange chez lui ? Ah non, il ressemble juste à un nigiri.
La Chenille-Serpent
Par contre, celui-là ne ressemble pas à de la bouffe (sinon je viens pas manger chez vous) et a un comportement bien étrange.. Les chenilles de certains papillons ont une méthode bien à elles de ne pas se faire manger.. Elles imitent tout simplement des serpents venimeux pour faire fuir les oiseaux. En changeant les formes et couleurs de leur peau ou en gonflant leur tête, la ressemblance est frappante ! Mais la plus douée dans ce domaine, c’est la chenille du Hemeroplanes Triptolemus qui ressemble à deux gouttes d’eau à un serpent.

Voilà pourquoi j’adore les animaux. Ils sont tous plus incroyables les uns que les autres. Et il y en a tellement d’autres dont on aurait voulu vous parler mais l’article aurait fait 150 000 lignes.. Et j’exagère pas ! Si jamais il y a une espèce dont je n’ai pas parlé et que vous trouvez vraiment étrange, n’hésitez pas à me la partager. Après tout, ça sert à ça Sciences Inutiles : partagez des sciences débiles entre nous et à tous..
Quoi Patrique ? Non je l’ai pas oublié, j’ai dit que je n’en parlerai pas. Oui, elle est spéciale mais c’est pas une raison. J’ai dit non. Non, non, NOOOOOOOOOOOOOON. (Episode spécial Patrique à venir !)
Sources :